À la suite du traité de Rastatt (1714), le Luxembourg est restitué aux Pays-Bas autrichiens. Le siège du gouverneur général est de nouveau à Bruxelles. La longue période de paix se manifeste par l’agrandissement de la ville-forteresse. Le Fort Thüngen, nommé d’après un commandant de la forteresse, est construit en 1732/33. La garnison se compose de régiments wallons et allemands souvent redéployés en dehors du duché. Tandis qu’une partie de la garnison participe à la Guerre de Sept Ans (1756-1763), le Luxembourg est épargné de ce conflit.
Les nombreuses réformes du règne de Marie-Thérèse (1740-1780), favorisent la prospérité du pays. Elle se reflète dans l’architecture des fermes. La faïencerie Boch à Septfontaines est aussi fondée grâce à un privilège impérial.
Le règne de François II voit la fin de l’Ancien Régime. Suite à l’échec contre la France révolutionnaire de 1792, les Français entament le blocus du Gibraltar du Nord en novembre 1794. La garnison autrichienne affamée doit capituler après 8 mois. Le duché de Luxembourg devient le siège administratif du nouveau Département des Forêts.
Durant les guerres napoléoniennes (1799-1814), la forteresse à peine entretenue perd son importance stratégique. Malgré la faible présence d’une garnison française dans la forteresse, les nombreux conscrits luxembourgeois combattent à l’étranger.
Ceci conduit à un mécontentement au sein de la population qui se manifeste dans la révolte paysanne du «Klöppelkrich », réprimée de suite.
Le retrait des Français, le 3 mai 1814, annonce la fin de cette époque marquée par des progrès sociaux et légaux.