Casemate 7: Le démantèlement de la forteresse et une nouvelle dynastie pour le Luxembourg (1867-1915)

Le traité de Londres de 1867 scelle le destin de la forteresse. La guerre austro-prussienne de 1866 marque la fin de la Confédération germanique. L’empereur français Napoléon III revendique la forteresse. Sa demande est acceptée par le roi Guillaume III des Pays-Bas. Afin de détendre la situation géopolitique, les grandes puissances européennes décident le démantèlement de la forteresse, devenue désuète. Ainsi, le Luxembourg, neutre, échappe à la guerre franco-allemande de 1870-71 qui sévit aux alentours.

L’ordre du départ de la garnison prussienne est donné sous le général de corps d’armée Von Brauchitsch et entraîne la perte totale de tous les documents sur la forteresse de Luxembourg. Les arsenaux et les magasins sont enlevés. Les canons, la poudre et d’autres armes sont transférés sur le territoire prussien. La population regarde le départ de la garnison avec des sentiments mitigés. D’un côté, elle était restée un corps étranger, de l’autre, une partie essentielle de l’économie reposait sur l’entretien de la forteresse. Les coûts énormes des travaux de démantèlement ne sont que partiellement compensés par la vente des matériaux et des terrains. De plus, la mise à disposition soudaine d’énormes friches militaires ébranle le marché immobilier.

Les travaux de démantèlement commencent avec la percée des grandes avenues dans la ville-haute (avenues Monterey, Emile Reuter, de la Porte Neuve). On fait sauter les bastions et on remblaye les fossés. Le bois de construction, les portes, les pierres et le fer sont vendus ou utilisés pour de nouvelles constructions. Il faut 16 années et une organisation gigantesque pour faire disparaître 400 ans d’histoire du bâtiment. Le démantèlement est solennellement terminé le 22 mai 1883.

Après la mort du roi Guillaume III des Pays-Bas et suivant le pacte de succession de la famille de Nassau, Adolphe devient Grand-duc de Luxembourg à l’âge de 73 ans. Ainsi, l’union personnelle entre les Pays-Bas et le Luxembourg est dissoute. Il avait perdu son duché Nassau-Weilburg en 1866, suite à la guerre austro-prussienne.

La résidence de la dynastie est le château de Berg et la résidence officielle devient le palais réaménagé au Marché-aux-Herbes. Pourtant, Adolphe ne séjourne que rarement au Luxembourg. Son fils Guillaume IV lui succède en 1905.

En matière politique, le Grand-duc laisse les décisions importantes à son talentueux ministre d’État, Paul Eyschen (1888-1915). Il défend de nombreuses réformes dans l’enseignement et en matière de politique sociale. Nous lui devons également la conservation de certaines parties de la forteresse particulièrement marquantes ou pittoresques. En 1881, la Chambre des Députés est agrandie mais, déjà à ce moment-là, elle est perçue comme trop petite.

À côté des fabriques bien installées, comme la manufacture de textile Schleifmühle, les possibilités de transport des chemins de fer se démocratisent et permettent l’implantation de nouvelles industries. Grâce à la sidérurgie, le pays connaît une relance économique. Après avoir acquis les licences du «procédé Thomas Gilchrist», la compagnie Metz&Cie installe une aciérie à Dudelange, à proximité du gisement minier.

Le démantèlement de la forteresse et une nouvelle dynastie pour le Luxembourg (1867-1915)
Extrait de journal "Évacuation du Luxembourg", 1867 / La ville de Luxembourg, N. Liez, 1870 / Plan pour le dénivellement du bastion Marie, 1871

Die Schleifung der Festung Luxemburg und eine neue Dynastie (1867-1915)

Infolge der Auflösung des Deutschen Bundes 1866 erheben sowohl Preußen durch die Garnison als auch der französische Kaiser Napoleon III. Ansprüche auf den Erwerb der Festung. Der Statthalter des Königs der Niederlande in Luxemburg, Prinz Heinrich, bringt eine luxemburgische Garnison und die Neutralität des Großherzogtums ins Spiel. Angesichts eines drohenden preußisch-französischen Konfliktes wird 1867 eine europäische Konferenz in London einberufen, die die Idee weitertreibt und beschließt, dass die Festung geschleift und Luxemburg neutral werden soll. Vertretern der sechs europäischen Großmächte Großbritannien, Frankreich, Preußen, Österreich, Italien und Russland unterzeichnen am 11. Mai 1867 den Vertrag von London.

Am 9. September 1867 verlassen die letzten preußischen Truppen die Festung. Arsenale und Magazine werden geräumt, Kanonen, Pulver und andere Waffen auf preußisches Gebiet verbracht, veraltetes Material wird öffentlich versteigert.

Die äußerst kostspieligen Schleifungsarbeiten beginnen mit den Durchbrüchen für die großen Ausfallstraßen in der Oberstadt, wie die Avenues Monterey und Porte Neuve. Bollwerke werden gesprengt und Gräben mit dem Abraum verfüllt. Bauholz, Türen, Steine, Eisen werden verkauft oder finden in Neubauten Verwendung. Es dauert ganze 16 Jahre, um in einem organisatorischen Kraftakt 400 Jahre Baugeschichte der Festung größtenteils verschwinden zu lassen. Am 22. Mai 1883 wird die Schleifung mit einem feierlichen Akt beendet.

Nach der erfolgten Neutralitäts- und Unabhängigkeitserklärung Luxemburgs wird die Verfassung 1868 ein 4. Mal geändert. Der König-Großherzog behält aber weiterhin weitreichende Befugnisse: er übt die Exekutivgewalt aus und bleibt Mitinhaber der Legislative. 1890 wird Adolphe von Nassau im Alter von 73 Jahren Großherzog von Luxemburg. Damit ist die seit 1815 bestehende Personalunionzwischen den Niederlanden und Luxemburg gelöst. Sein Sohn Wilhelm IV. übernimmt 1905 die Regierungsgeschäfte. Der Großherzog überlässt seinem Staatsminister Paul Eyschen (1888 – 1915) alle wichtigen politischen Entscheidungen. Im Schulwesen und in der Sozialpolitik setzt sich Eyschen für zahlreiche Reformen ein.

 

Die Schleifung der Festung Luxemburg und eine neue Dynastie (1867-1915)

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