Une semaine avant la défaite définitive de Napoléon à Waterloo le 18 juin 1815, l’Acte final du Congrès de Vienne est signé le 9 juin par les ministres plénipotentiaires de l’Autriche, de la Prusse, du Royaume-Uni, de la Russie, de la France, du Portugal, de la Suède et de l’Espagne.
Le Congrès mettra neuf mois à partir du 18 septembre 1814 pour remodeler l’Europe et « ajouter les arrangements rendus nécessaires par l'état dans lequel l'Europe était restée à la suite de la dernière guerre ».
Le Luxembourg se voit accorder une attention toute particulière parmi les 121 articles. Il apparaît dans ceux concernant sa frontière avec la Prusse (art. 25), son statut au sein de la Confédération germanique (art. 53, 56, 58) et ses relations avec les Pays-Bas (art. 65 à 73). Élevé au rang de Grand-Duché, il est cédé au Roi des Pays-Bas qui portera aussi le titre de Grand-Duc de Luxembourg. Au niveau territorial, le Luxembourg gagne le duché de Bouillon mais perd ses territoires de l’Eifel devenue prussienne et administrée depuis Trèves. Si le Congrès définit le cadre légal, c’est la nomination d’une commission pour la détermination exacte des limites des Pays-Bas et du Grand-Duché qui aboutira en 1816 à la fixation des frontières actuelles avec la Prusse et la France.