Un salon royal grand-ducal

Un ensemble de mobilier de salon en acajou témoigne de l’affectation de l’ancien harras construit en 1817 sous Guillaume Ier d’Orange-Nassau en résidence royale grand-ducale sous le roi Grand-Duc Guillaume II en 1841.

De nos jours, deux chaises du salon sont conservées dans les collections du MNHA, et neuf pièces se trouvent dans un des salons de la Chambre des Députés.

Ce mobilier a été fabriqué par Pierre Moris, meilleur ébeniste de la Ville de Luxembourg mort trop jeune à l’âge de trente-huit ans en 1848, alors qu’il occupait dans son atelier à la rue Louvigny plus de douze ouvriers.

Les meubles de cette époque montrent, à Luxembourg comme ailleurs, à quel point, nos ébenistes, même les plus jeunes, les plus modernes sont restés attachés aux formes en usage des dizaines d’années plus tôt. Ces meubles, agrémentés d’ornements Restauration et de rondeurs, ont la bonhomie qui caractérise le style Louis-Philippe.

Les onzes pièces qui constituent ce salon, 1 canapé, 4 fauteuils, 6 chaises portent toutes une marque W au fer rouge qui prouve leur appartenance au mobilier du château de Walferdange. Elles ont été confectionnées entre 1843 et 1845 par des artisans luxembourgeois, à la demande du roi Grand-Duc pour son antichambre. Cette commande d’un montant de 1045 francs peut être interprétée comme un encouragement de l’artisanat local. Le salon sera repris par le gouvernement en 1854.  

 




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