Ces deux portraits furent possédés par Henri Vannérus et ensuite par son neveu, l’historien Jules Vannérus qui les légua aux Archives nationales de Luxembourg. Ils représentent leurs aïeux, François-Julien et Ernestine.
François-Julien Vannérus, né à Diekirch, en 1779, y deviendra notaire et bourgmestre de la ville. Descendant d’une ancienne famille, il épouse en 1806, Marie-Thérèse Siville (1780-1823), fille du bourgmestre de Bastogne. Rapidement, il s’implique dans la vie politique de sa ville qui connaît vers 1810 une nouvelle effervescence. Devenue siège d’un tribunal d’arrondissement, les projets du canal de Meuse et Moselle et ses retombées économiques supposées pour la région y engendrent l’enthousiasme.
Vannérus est un fervent amateur d’antiquités et d’histoire et devient propriétaire des ruines du château de Bourscheid. En 1827, il rachète celles du château de Vianden. Dans cette transaction, il est de cheville avec deux administrateurs de la Société du Luxembourg et investisseurs dans le projet du canal qui le commissionnent d’acquérir ce bien afin de « rétablir le château dans son état primitif…et de l’offrir au roi comme monument de reconnaissance, pour avoir, par la Société du Luxembourg et le canal de Meuse et Moselle, tiré du néant le Grand-Duché ». Ces projets seront largement mis à mal suite à la Révolution belge, mais François-Julien Vannérus restera un fervent orangiste, fidèle à Guillaume Ier. Ainsi, en 1830, il abandonne son poste de bourgmestre pour ne pas devoir traiter avec l’administration belge qui se met progressivement en place dans le pays. Au nom de sa fidélité, le Roi Grand-Duc Guillaume II le nommera commissaire de district, en 1843.
Veuf, François-Julien se liera en seconde noce avec la nièce de sa première épouse, Ernestine Siville (1799-1872), de vingt ans sa cadette. Le second tableau la représente, peinte par Auguste Marc en 1841.
Vannérus meurt à Diekirch en 1850. Ses biens et sa collection seront dispersés entre ses enfants.