La disposition géologique du pays est disponible à l’époque sur la carte géologique au 1:40.000, publiée en 1877 en 9 feuilles par la Section des Sciences Naturelles de l´Institut Royal Grand-Ducal et gravée par Erhard à Paris. Commandée durant la réunion du 11 janvier 1855, elle a pour but de favoriser le développement de l’agriculture et de l’industrie. Comme aujourd’hui encore, les levées de terrain sont faites, à l'échelle de 1:10.000; la carte finale se basant sur la Carte du Luxembourg de 1860 au 1:40.000 établie par Jean-Baptiste Liesch, employé à l'Administration du Cadastre. Nicolas Wies, curé, professeur et géologue amateur, est l’auteur scientifique de la carte qui se base sur ses subdivisions stratigraphiques locales, l’observation de terrain se fait sur base de critères lithologiques et particulièrement sur la dureté des successions des roches rencontrées. La roche dure correspond à une roche résistante à l’altération, formant du relief, utile comme matériau de construction et perméable à l’eau. Pierre Mathias Siegen, conducteur des Travaux publics, reporte avec une grande compétence les limites lithologiques sur le fond de carte tout en intégrant de main de maître les observations topographiques disponibles. Les failles bien que connues des auteurs, ne sont malheureusement pas figurées. Des corrélations régionales ne sont guère possibles mais l’utilité locale, la carte montrant la répartition des matériaux utilisés, est évidente.