La conférence et le traité de Londres

La conférence se tient à Londres du 6 au 11 mai 1867. Les signataires du traité sont, pour le Grand-Duché de Luxembourg, le Ministre d’État, baron Victor de Tornaco (1805-1875) ainsi que le vice-président du Conseil d’État et de la Cour supérieure de justice Emmanuel Servais (1811-1890).

Les clauses principales du traité sont les suivantes : le Grand-Duché reste sous le sceptre de la Maison d’Orange-Nassau (Article 1), il formera désormais un état perpétuellement neutre, garanti par les puissances signataires (Article 2), la Ville de Luxembourg, ancienne forteresse fédérale, cessera d’être une ville fortifiée et deviendra une ville ouverte. Des militaires veilleront au maintien de l’ordre (Article 3), les troupes prussiennes évacueront la forteresse (Article 4), le Roi Grand-Duc prendra les mesures nécessaires de convertir la place forte en ville ouverte, au moyen d’une démolition (Article 5), dû à la dissolution de la Confédération, le Luxembourg et le Limbourg doivent désormais être considérés comme partie intégrante du Royaume des Pays-Bas (Article 6). Les ratifications sont échangées le 31 mai 1867.

Le gouverneur militaire Eduard von Brauchitsch est à la tête du défilé du dernier bataillon de la garnison prussienne qui quitte la forteresse le 9 septembre pour être remplacé le jour même par le corps des chasseurs luxembourgeois. La population assiste au départ de la garnison avec des sentiments mitigés. Une grande partie de l’économie reposait sur la forteresse, mais les militaires prussiens étaient restés étrangers.

Acte final avec signatures
Acte final et procès-verbal d’échange, 1867.05.11. – 1867.05.31.
©Archives nationales de Luxembourg (ANLux), TC-0043-01
Ratification PB
Acte de ratification des Pays-Bas, 1867.05.25.
©Archives nationales de Luxembourg (ANLux), TC-0043-07

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